La Bretagne m’a tant donné depuis mes premiers pas à Saint Pierre-Quiberon, grâce à mes parents et surtout à mon grand-père, Pierre Crépy qui s’est installé face à la baie en 1936 pour se protéger des vents d’hiver et profiter d’une vue magnifique.
C’est avec lui que je venais à la Trinité sur Mer pour hiverner son bateau le Claude-Alain, de l’autre côté du pont de Kerisper.

La maison de mon grand-père surplombait la baie, entourée d’un côté par un fortin mystérieux caché dans les arbres et inquiétant pour nos esprits d’enfants, et de l’autre par la propriété de la famille Tabarly dont nous goutions en cachette les pommes du jardin.
Les premiers exploits d’Éric Tabarly ont été des exemples pendant mon adolescence mais il était le marin invisible pour nous car toujours en mer.
Mon père avait remarqué la beauté de la coque du Pen Duick qui pourrissait dans la vasière et il nous avait raconté à cette époque comment Éric avait eu l’idée géniale d’en faire un moule pour son propre bateau en plastique.
C’est sous son regard attentif que j’ai participé aux régates de la baie en dériveur, aiguisant mon sens du vent à l’École Nationale de Voile du Beg Rohu.
Il a failli acheter le Pen Duick III mais ma mère avait trouvé qu’il n’y avait pas la hauteur sous barreau. Heureusement car notre équipage aurait été bien léger !
Finalement c’est Faïawaï, une goélette construite par Pichavant à Pont l’Abbé qui a pris la Trinité sur Mer comme port d’attache en 1969, l’année de mon baccalauréat, et nous ne l’avons plus quittée, vivant à bord pendant toutes nos vacances pendant vingt ans, avant d’investir la dernière ferme du village de la Trinité sur Mer à Kerhino en 1989.
J’ai un moment rêvé de faire mon service national avec Éric Tabarly, mais je voulais déjà me consacrer à la chirurgie et je craignais, probablement inconsciemment, de vouloir trop ressemblé à ce marin fabuleux, à une époque où les jeunes de la Trinité sur Mer commençaient à écouter les sirènes du grand large.
Je pense que j’ai fait le bon choix et j’y pense encore bien souvent en revoyant le portrait de Loïc Caradec sur le grand môle qui porte son nom.
C’est ainsi que je suis revenu tous les ans à la Trinité sur Mer depuis quarante ans, sauf pendant mon service national fait sur l’Ile de la Réunion comme interne en chirurgie à l’Hôpital Félix Guyon.
J’y ai rencontré ma première épouse Isabelle Laloux, dont la famille avait une maison à Kerbihan. Nos enfants ont continué à revenir aussi tous les ans, au grand bonheur de mes parents, Paul et Françoise, qui ont créé autour d’eux un vrai berceau familial dns leur propriété de Kerhino, entourés maintenant de leurs arrières-petits-enfants.
Ma fille Coralie a accouché il y a tout juste dix ans jumelles en grande prématurité à l’Hôpital Chubert de Vannes, avec des suites simples grâce à la qualité remarquable de la prise en charge.
C’est aussi à cette époque que j’ai rencontré les chirurgiens orthopédistes de l’UCOS (Unité de Chirurgie Orthopédique et Sportive) en face de la Clinique Océane, en voulant aider une personne très âgée.
Étant membre actif de la Société Française d’Orthopédie pédiatrique depuis le début de ma carrière, je travaillais depuis longtemps en réseau avec mes confrères des Centres Universitaires de Rennes, Nantes et Brest, et je savais qu’il n’y avait pas de Chirurgien orthopédiste pédiatre dans tout le Morbihan, aussi bien à l’Hôpital public qu’en Clinique privée.
J’ai tout naturellement proposé aux chirurgiens de l’UCOS de venir consulter chez eux s’ils avaient besoin de moi. Leur réponse a été positive et j’ai fait une demande au Conseil de l’Ordre des Médecins du Morbihan qui a accepté l’ouverture en mars 2014 d’une consultation d’expert en Orthopédie pédiatrique que je fais depuis tous les quinze jours le lundi matin.

C’est grâce à cette consultation vannetaise que j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse en octobre 2020 à la Trinité sur Mer.
C’est en ouvrant le « Ouest France » du jour, à la sortie de ma consultation, que j’ai découvert les tableaux de Sophie, exposés dans une galerie vannetaise. Leurs couleurs m’ont séduit et j’ai téléphoné pour me renseigner, mais l’exposition venait de se terminer. La galériste, probablement mise en confiance par mon activité de médecin, m’a donné le numéro de portable de l’artiste qui avait emporté avec elle ses tableaux dans la région parisienne.

J’ai pu l’inviter à dîner et nous ne nous sommes plus quittés, partageant d’autres aventures à la fois maritimes et terrestres, notamment le confinement forcé, tout en continuant chacun de notre côté à travailler pour les autres.
Sophie Cottin est une vraie vannetaise, née dans une famille bretonne depuis toujours, ses grands-parents venant de la campagne d’Elven, de Belle Isle, de Vannes ; sa grand-mère paternelle et son père ayant tenu une quincaillerie que tous les « bricoleurs » de la région connaissaient.
Expatriée à Paris pour ses études d’histoire à la Sorbonne, elle est devenue professeur des écoles à l’École Saint Joseph de Meudon il y a une vingtaine d’années.
J’ai eu la chance de la rencontrer ainsi alors que nous nous croisions sans nous voir depuis si longtemps, et nous avons continué à construire ensemble nos vies à la fois personnelles et professionnelles.
Ayant fait toute ma carrière à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, j’ai été mis à la retraite de l’Hôpital Robert Debré en 2018 et j’ai continué une activité libérale principale dans la région parisienne à l’Hôpital Américain de Paris et à la Clinique La Montagne de Courbevoie, ainsi qu’en Bretagne avec cette consultation de Vannes depuis 8 ans afin de combler un désert médical de ma spécialité.
Ayant la double compétence d’un chirurgien orthopédiste et d’un chirurgien pédiatre, je suis spécialisé en Chirurgie générale. Je prends en charge les pathologies de l’appareil locomoteur (colonne vertébrale, membre supérieur et membre inférieur) en priorité chez les enfants, adolescents et jeunes adultes.
Avec l’expérience acquise, mon activité est devenue de moins en moins chirurgicale, car la finalité n’est pas d’opérer, mais bien de soigner et de guérir les enfants qui me sont confiés de la façon la plus simple et la plus efficace pour leur permettre d’avoir une vie la plus normale possible. Cela est particulièrement vrai pour les déformations de la colonne vertébrale qui n’ont plus besoin d’être opérées si elles sont prises à temps. C’est tout aussi vrai pour toutes les soi-disant « douleurs de croissance » qui sont en fait provoquées par un surmenage mécanique. Dans tous les cas, cela suppose un examen systématique qui permet une prise en charge précoce avec une éducation et des activités physiques, en particulier sportives, adaptées à la morphologie et aux capacités de l’enfant.
Confronté à la fermeture de la Clinique La Montagne qui est prévue au plus tard pour l’année prochaine et ayant atteint l’âge de 70 ans qui est une limite d’activité dans le règlement interne de l’Hôpital Américain de Paris, j’ai décidé d’ouvrir à la fois un nouveau lieu de consultation à Neuilly sur Seine pour continuer à prendre en charge la patientèle qui me fait confiance depuis trente ans, et un nouveau site de consultation à la Trinité sur Mer pour être plus accessible aux habitants de la côte et des Isles du Ponant.
La vie m’a apporté des rebondissements inattendus qui n’ont fait que renforcer le rêve que je faisais depuis longtemps afin de rendre à la Bretagne, tout le bonheur et l’amour qu’elle m’a prodigués depuis ma petite enfance.
Le Conseil de l’Ordre des Médecins du Morbihan m’a permis d’ouvrir un lieu de consultation supplémentaire à la Trinité sur Mer pour être plus accessible aux habitants de la côte et des Isles du Ponant.
Je pensais le faire dans la Maison de Santé qui avait été ouverte tout récemment, mais j’ai eu l’occasion inespérée d’acquérir avec mon épouse une maison de village avec un rez-de-chaussée tout à fait adapté pour pouvoir y consulter.

C’est à mon domicile, au 38 rue des Frères Kermorvant, que je pourrai recevoir le vendredi après-midi les enfants qui auront besoin de moi, et éventuellement les adultes, en particulier les personnes âgées si elles ont des difficultés pour accéder rapidement aux spécialistes. Ceci afin d’aider les médecins traitants dans mon domaine de compétence, pour accélérer leur prise en charge, prescrire les examens nécessaires et les orienter, mais sans interférer dans leur suivi à long terme, en particulier pour la prescription des traitements médicamenteux.
En aucun cas, je pourrai répondre aux demandes urgentes et à la traumatologie qu’il faudra continuer à traiter avec les chirurgiens et les médecins urgentistes des cliniques et des hôpitaux de la région.
À l’avenir, je voudrais m’investir de plus en plus dans la région en organisant avec tous ceux que cela intéresse un véritable dépistage des anomalies corporelles de l’enfant dans tout le département du Morbihan, sans oublier les Isles du Ponant où je rêve d’ouvrir une consultation, un jour prochain.

J’espère pouvoir ainsi continuer les rêves de mon enfance en les partageant avec tous ceux qui me feront confiance.
Docteur Olivier Badelon
38 rue des Frères Kermorvant
56470 – La Trinité sur Mer
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Merci docteur !