Comprendre l’importance de la posture et son influence sur le développement est une responsabilité fondamentale pour tous les adultes. La manière dont un enfant ou un adolescent se tient, que ce soit à la maison ou à l’école, joue un rôle crucial dans sa croissance et son évolution. L’éducation posturale des enfants apparaît essentielle et mérite une attention particulière. Cet article expliquera la mission primordiale des parents dans cet apprentissage et leur fournira des conseils pratiques pour les aider à promouvoir une bonne attitude chez leurs enfants.
L’importance de l’hérédité et du mimétisme dans la posture des enfants
L’influence de l’hérédité et du mimétisme sur la manière de se tenir des plus jeunes est indéniable. Ils ont tendance à reproduire les attitudes de leurs aînés, tant physiquement que sur le plan comportemental. Comprendre cette double influence peut aider les adultes à agir en modèles auprès de leurs enfants. Les recommandations faites à chaque consultation restent valables pour tous, notamment pour les parents qui bien souvent se tiennent mieux en sortant du cabinet.
Identifier et corriger les défauts de posture chez les enfants
Les défauts de posture ne semblent pas toujours décelables pour l’œil non formé, mais une fois expliqués et compris, ils deviennent évidents. Ils peuvent être observés dans les mouvements de l’enfant, mais aussi lorsqu’il se trouve debout ou assis. Les stations statiques ainsi que l’immobilisme ont tendance à entretenir une mauvaise posture.
Les positions incorrectes résultent généralement d’un relâchement musculaire et d’un manque de contrôle, alors qu’une attitude adéquate nécessite une conduite plus active et volontaire. Les défauts de posture peuvent avoir des conséquences à long terme, comme des douleurs, des pathologies chroniques et des déformations parfois importantes.
L’importance d’une bonne posture assise chez les enfants
L’éducation posturale doit commencer le plus tôt possible. Enseigner à un enfant la manière de s’asseoir correctement est crucial. La position assise s’avère plus dangereuse que la station debout, car elle requiert moins de dynamisme. Assis, l’enfant a la possibilité de s’avachir sans tomber, alors que pour tenir droit, il doit fournir un minimum d’effort.
S’asseoir convenablement doit s’apprendre dès le plus jeune âge, en suivant ces 4 recommandations :
- les fesses bien posées sur le siège,
- le dos droit et la tête au-dessus des épaules,
- le regard horizontal,
- La respiration se fait par le nez, le ventre légèrement rentré.
Sur des fauteuils destinés aux adultes, les plus petits ont forcément tendance à se laisser aller, en arrondissant leur dos vers l’arrière pour trouver le contact du dossier, les genoux bloqués par le rebord de l’assise. Il convient de leur demander de reculer sur le siège pour s’appuyer correctement. Un marchepied peut s’avérer nécessaire si ses pieds n’atteignent pas le sol. Pour éviter toutes ces contorsions, il faudrait, dans l’idéal, proposer aux plus jeunes des chaises à leur taille.
En tout cas, les éducateurs ne doivent pas accepter que l’enfant se tienne n’importe comment, une ou deux jambes sous les fesses, le dos cambré. A l’inverse, s’il se vautre en avant, sa colonne vertébrale s’arrondit en provocant une déformation des vertèbres, du thorax, sous la poussée de l’abdomen, avec l’apparition d’un bombement ou d’un creusement du sternum et une saillie inesthétique des côtes flottantes.
Les conséquences d’une mauvaise posture debout chez les enfants
La station debout peut s’avérer tout aussi problématique si l’enfant n’est pas correctement éduqué. Il peut se laisser aller en prenant appui sur ses articulations avec des postures exagérées qui affectent le corps de bas en haut :
- les pieds avachis,
- les genoux fléchis ou envoyés en arrière,
- les fesses en arrière,
- le ventre sorti,
- les épaules voûtées,
- la tête penchée en avant.
Dans presque tous les cas, les mauvaises positions résultent d’un relâchement musculaire et d’un avachissement global qui découlent d’un contrôle cérébral asthénique. A l’inverse, bien se tenir demande une attitude plus active et volontaire. Une posture inappropriée entraîne des tensions et des déséquilibres musculaires, qui, à leur tour, affectent la stabilité du bassin et de la colonne vertébrale.
L’équilibre du bassin : la clé d’une bonne posture
Le bassin joue un rôle central dans la posture correcte. Il se présente comme le socle sur lequel reposent la colonne vertébrale et le reste du corps. Sa bonne stabilité dépend des tensions musculaires qui affectent les pieds, les genoux et les hanches.
Le bassin peut être comparé à un plateau fixé sur deux boules, c’est-à-dire les hanches, maintenu en équilibre au-dessus des genoux et des pieds par les muscles des jambes et des cuisses. Il suffit qu’une partie des articulations ne puisse pas avoir une amplitude complète, dans le mouvement de la marche, pour que cela entraîne un déséquilibre de l’ensemble et un surmenage mécanique. Ces dysfonctionnements sont responsables de douleurs et de pathologies chroniques, à tous les niveaux, des pieds à la tête.
Si le bassin ne semble pas en harmonie et qu’il bascule d’un côté, ou d’avant en arrière, il est nécessaire de s’assurer de l’égalité de longueur des membres inférieurs et de résoudre tout problème de tension musculaire.
Ces tensions sont très fréquentes. Elles entraînent parfois un blocage du bassin dans les mouvements de la vie courante et encore plus dans les déplacements de grande amplitude liés à la pratique sportive. Ce déséquilibre global risque d’engendrer à la longue des séquelles au niveau du dos, des genoux et des pieds.
Les conséquences des tensions musculaires sur la posture
Ces tensions musculaires sont responsables de la plupart des mauvaises postures en position debout et lors des déplacements.
Des triceps courts, au niveau des mollets, provoquent une marche sur la pointe des pieds, avec les genoux fléchis.
Des ischiojambiers trop courts, à la face postérieure des cuisses, engendrent une flexion des genoux et une bascule du bassin au moment de dérouler le pas.
Ces rétractions musculaires peuvent aussi exister au niveau des autres muscles fléchisseurs des hanches.
Toutes ces rétractions sont très fréquentes et entraînent une mauvaise position de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux, etc.
Ce que l’on appelle, à tort, « douleurs de croissance » n’existe pas. Elles sont presque toujours la conséquence d’un surmenage mécanique dû à de mauvaises postures le plus souvent consécutives à des rétractions musculaires. Celles-ci peuvent se corriger par un bon apprentissage et par des exercices réguliers, aussi bien dans la vie courante que sportive.
La posture est bien plus qu’une simple question d’apparence ; elle est une composante clé de la santé et du développement d’un individu. Mettre l’accent sur l’éducation posturale des enfants dès leur plus jeune âge pour prévenir les problèmes musculosquelettiques futurs et favoriser un mode d’activité sain, s’avère essentiel. En tant que parent, il est de votre devoir de montrer l’exemple et de fournir les outils nécessaires pour que vos enfants adoptent une attitude correcte. La posture est un élément fondamental du quotidien qui requiert une prise de conscience et un apprentissage continu.
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